Dépérissement de la vigne
La filière réunie en colloque
200 représentants de la filière et des régions viticoles étaient présents mercredi 22 juillet à la Maison de la chimie, réunis par le CNIV et FranceAgriMer pour la présentation de la 1ère partie de l’étude nationale sur le dépérissement du vignoble.
Les Vignerons Indépendants de France étaient évidemment présents, représentés par Thierry Mothe, secrétaire général, et Virginie Junier. La CEVI était également présente, représentée par Giulia Castellucci.
Toutes les organisations professionnelles, toutes les régions viticoles et de nombreux élus ont assisté à cette journée de restitution des travaux menés par le Cabinet BIPE, mandaté par le comité de pilotage de l’étude : une mobilisation exceptionnelle !
Jérôme Despey, président du CS vins de FAM, a ouvert la journée, suivi de Michel Baldassini, en charge du dossier au sein du CNIV.
Ils ont tous deux insisté sur l’importance de ce sujet, sur les enjeux, et sur le besoin d’adhésion de la filière : « nous partons aujourd’hui pour plusieurs années, nous nous devons d’agir ensemble, tout en sachant que cela prendra du temps mais que nous y arriverons » indiquait notamment Michel Baldassini.
Une présentation du contexte, des constats et des différents facteurs liés au dépérissement de la vigne a été faite, ainsi qu’un bilan des connaissances.
Deux tables rondes ont eu lieu :
• « Des dépérissements du vignoble au plan national de lutte contre les dépérissements - difficultés de mise en œuvre et exigence d’une approche globale »
• « Le matériel végétal et les pratiques culturales, leviers-clés des dépérissements »
A l’issue de la restitution de l’ensemble des travaux menés par le Cabinet BIPE, qui a d’ailleurs été salué pour son apport, les directions à explorer à court et moyen terme ont été proposées :
• mettre en place un dispositif d’observation des vignobles, préalable indispensable pour anticiper, prévenir et gérer les crises ;
• renforcer la filière face aux risques qu’elle affronte en vue d’une meilleure gestion des risques et des crises ;
• gérer l’approvisionnement du matériel végétal, en qualité, quantité, car au cœur de l’outil de production ;
• faire du viticulteur l’acteur clé de la lutte contre le dépérissement ;
• rendre la Recherche partie prenante de la lutte contre le dépérissement ;
• créer une instance de dialogue des besoins de recherche au sein de la filière et avec la Recherche, pour lutter contre le dépérissement.
Ensuite, les députés Catherine Quéré et Jean-Marie Sermier, sont intervenus pour restituer les propositions issues de leur rapport parlementaire rendu la semaine précédente.
Ils ont indiqué qu’un observatoire était nécessaire, et que désormais il faudrait « se battre » afin de mobiliser des fonds Casdar pour la recherche.
Les députés ont conclu en relevant que la réalisation en parallèle, sur la même période, d’une mission parlementaire et d’un plan national d’étude CNIV/FAM, montrait que l’ensemble des acteurs des territoires viticoles avait conscience de l’importance des enjeux, et que tous seraient unis pour défendre l’intérêt des vignobles français, en vue de trouver une solution au dépérissement.
le 29.07.15 à 08:38
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